lundi 14 mai 2012

Malaise en République

Vous connaissez tous notre fameux "Liberté - égalité - fraternité", vous savez combien la France se targue d'être le pays des droits de l'homme. Seulement, ce bel idéal républicain a ses failles. Intégration, exclusion... Ce n'est pas nouveau, mais de plus en plus de petites voix essaient de se faire entendre pour dénoncer cela.

Il y a ceux qui tentent encore de séduire et parler avec la République:




Et ceux pour qui, il n'y a plus de dialogue. C'est la colère qui sort. Beaucoup de violence dans ses paroles:




Un téléfilm qui explique bien tout ce malaise qui grandit, par le biais des jeunes, de l'école, des désillusions de chacun: FRACTURE.


(Il manque quelques minutes du début, mais rien de grave: juste l'arrivée de la nouvelle enseignante au lycée)
Dans ce téléfilm, un personnage déclame à un moment un poème de Victor Hugo que je trouve très fort et terriblement actuel:

Je défends l’égaré, le faible, et cette foule
Qui, n’ayant jamais eu de point d’appui, s’écroule
Et tombe folle au fond des noirs événements ;
 Étant les ignorants, ils sont les incléments ;
Hélas ! combien de temps faudra-t-il vous redire
  À vous tous, que c’était à vous de les conduire,
Qu’il fallait leur donner leur part de la cité ;
Que votre aveuglement produit leur cécité ;
D’une tutelle avare on recueille les suites,
Et le mal qu’ils vous font, c’est vous qui le leur fîtes.
Vous ne les avez pas guidés, pris par la main,
Et renseignés sur l’ombre et sur le vrai chemin ;
Vous les avez laissés en proie au labyrinthe.
Ils sont votre épouvante et vous êtes leur crainte.
Extrait du poème À ceux qu'on foule aux pieds, Victor Hugo, 1872.
(L'année terrible est une série de poèmes que Victor Hugo a écrit peu de temps après la Commune de Paris, une violente insurrection de la ville qui a eu lieu en 1871.)

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