mardi 1 mai 2012

Le 1er mai, une fête contrastée


Le 1er mai en France est inscrite sur le calendrier comme Fête du travail. Mais ce n'est pas toujours simple... Rappels historiques et d'actualité.


1er mai rime avec muguet. C'est une coutume qui remonte au 1er mai 1549,  lorsque le jeune Charle IX offre un brin de muguet à toutes les dames de la Cour en gage de bonheur. La tradition continue, à un point que le 1er bénéficie d'une tolérance particulière: tout le monde peut vendre du muguet dans la rue sans formalité ni taxe.
Mais le muguet  n'était pas le symbole des travailleurs, qui, pour fêter le 1er mai, portaient une églantine rouge.


Depuis 1919, le 1er mai est une journée chômée en France. C'était alors la fête des travailleurs.
En 1941, le maréchal Pétain institue officiellement le 1er mai comme journée "du travail et de la concorde sociale". Le jour devient férié, chômé et payé.  L'églantine rouge, trop associée à la gauche, disparait au profit du muguet.
D'où certaines tensions et revendication aujourd'hui: le président-candidat Sarkozy glisse dangereusement dans les idéaux du maréchal Pétain, qui avait remplacé le liberté-égalité-fraternité républicain par travail-famille-patrie, en criant haut et fort qu'il est attaché au vrai travail et à la patrie.


Il y a bien sûr des manifestations dans la capitale et d'autres villes de France pour le 1er mai, et cette année elles ont été très suivies: il y aurait 4 fois plus de manifestants que l'an passé.


Enfin, le 1er mai est aussi un jour particulier pour les manifestants du Front National car ce parti s'est approprié Jeanne d'Arc et la célèbre tous les ans le 1er mai, notamment à Paris au pied de la statue de la sainte.


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